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samedi 10 mai 2008

Vendredi 9 mai – Réflexions du retour

Bon bah voilà, c’est l’heure de partir. Je me rappelle il y a un an, j’écrivais de l’aéroport et je me demandais de quoi serait fait mon voyage, je ne me rappelle pas si j’étais stressée, mais je me rappelle que j’étais excitée, une nouvelle aventure commençait, et je n’avais strictement aucune idée de ce qui m’attendais, je n’avais pas d’autres plans que « j’arrive à Perth et repars de Sydney dans un an ». Ce que je recherchais ? Je ne sais pas vraiment. Je voulais quelque chose de différent, je voulais une aventure, je voulais me découvrir, je voulais voir du pays, rien de bien précis, je voulais surtout fuir la France je pense, fuir la pression, le chômage, l’ANPE et tout et tout. Bizarrement, je trouve plus facile de partir à l’autre bout du monde avec 20kg de bagages que d’affronter cette jungle.

Et voilà, ça fait exactement 1 an que je suis partie, à un jour près il me semble, 1an, dingue. Un an qui m’a permis de vivre et découvrir bien plus que je j’aurais pu imaginer. J’ai découvert un pays incroyable tant par ses habitants que par ses paysages, j’ai rencontré des cons et des gens géniaux, de tous les horizons, avec tous un passé différent mais on était tous liés par la même passion : le voyage. J’ai travaillé, rolalala partout, je voulais des boulots différents, c’est fait, guide chameaux ou aide cuisto, voilà des choses que j’aurais jamais penser à faire dans ma vie !! J’ai découvert ce qu’il se passe de l’autre côté du restaurant, en cuisine, j’ai découvert tellement de choses, j’ai énormément appris, même des petites choses, ces petites choses qui vont me servir bien plus dans ma vie que de connaître le théorème de Pythagore ou d’étudier pendant 5ans le marketing (je parle pour moi.) J’ai rencontré, oh oui, j’ai passé mon temps à rencontrer. J’ai vécu une expérience humaine très intense. J’ai vu, et je remercie le ciel de m’avoir donner la vue, même si elle est pourrie ma vue, même si je suis méga bigleuse, bah n’empêche que la vue est un beau cadeau. Et j’ai abusé de ce cadeau en Australie, parce qu’il y en des choses à voir !! Et puis j’ai bu, beaucoup bu, beaucoup mangé, beaucoup fumé, beaucoup rigolé, beaucoup pleuré (mais pas que de tristesse), beaucoup réfléchi (trop !!), bref, c’était une année de folie, forte en émotions et en découvertes, une année comme on en voudrait plus souvent, d’ailleurs, il ne tient qu’à nous d’en avoir des années comme ça. Et voilà, c’est terminé, me voilà à nouveau assise dans un aéroport, mais cette fois, ce n'est pas pour l'Australie ou quelque part en Asie, je rentre à la maison.

Et comme il y a un an, je me demande ce qu’il va se passer, de quoi ma vie sera faite, j’ai les mêmes peurs, les mêmes questions. Je pensais que je serais terriblement triste en attendant mon avion, mais en fait pour être honnête, je ne ressens rien. Ni tristesse, ni excitation, rien, je vais me taper 24h de voyage, et ça m’enchante pas, c’est tout ! :p C’est vrai que ce retour en France m’a beaucoup stressé, mais maintenant que j’y suis, j’essaie de penser différemment. D’habitude quand je rentre je me dis « voilà, l’aventure est terminée, retour à la case départ », en gros. Pas très excitant. On ferme un chapitre. Mais aujourd’hui, j’essaie de voir mon retour en France comme une nouvelle aventure, tout simplement ! Peut être que l’Australie est terminée, mais il n’y a pas RIEN ensuite, ensuite, il y a la France, et c’est une nouvelle aventure car comme il y a un an, je n’ai strictement aucune idée où je serais et ce que je ferais dans 1 mois. Alors si cette situation me plait au Canada ou en Australie, ça devrait me plaire en France non ? Si je me balade avec ma maison sur le dos dans un pays si énorme que l’Australie, ça devrait pas être trop dur de faire la même chose en France, si ? Et si je suis capable de travailler 55h par semaine sans m’écrouler de fatigue ou sans me fondre dans la routine du boulot-dodo, je devrais pouvoir faire pareil, non ? Bref, voilà, je commence une nouvelle aventure, j’essaie de rester positive. Des fois j’ai des flashes back, je me vois avec Barbie, avec Jae, avec Marcel, avec ces personnes qui ont fait de mon année une aventure extraordinaire. Mais aujourd’hui, ces images m’affectent, je me les interdis, du moins, j’essaie.

Je me sens vraiment vide, sans émotions, et pourtant, je quitte l’Australie bordel, réveille toi ma poule… Je verse une demi larme en disant aurevoir à Jae que j’ai bien retrouvé comme je le pensais à l’aéroport. Une demi-larme contre des torrents quand il était parti de Tully. Je m’impressionne. Mais voilà, on s’est revu, et je reste persuadée que nos chemins se recroiseront, alors faut positiver. Aller, c’est l’heure d’y aller.

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