Samedi 10 mai – Je suis à home town

Australie – Hong Kong : Le voyage s’est très bien passé. On a pu avoir des sièges aux sorties de secours, on a bien mangé, j’ai eu bien mal aux oreilles à l’atterrissage, bref, un voyage bien ! A HK, une longue attente de 5h nous attend. On me refuse de passer avec ma guitare donc je dois la mettre en soute. Ca ne me plait pas du tout, et c’est toute stressée que je laisse Chita, je me demande bien dans quel état je vais la retrouver… Je m’allonge sur les sièges devant la porte d’embarquement et m’écroule de sommeil pendant les 2h d’attente restantes.

HK – Paris : On embarque, je m’assois et je m’endors. Quand je me réveille, l’avion vole. Dingue, le décollage ne m’a même pas réveillé ! Ca veut dire que j’ai raté les instructions de sécurité (tant mieux), les blablas, tout le monde qui s’installe, j’en reviens pas ! J’ai faim, je vais à l’arrière pour demander un petit truc à manger. Le stewart me dit que je peux avoir mon dîner. Je trouve ça très gentil mais je dis que je le prendrais en même temps que tout le monde ! Ce à quoi il me répond que tout le monde a déjà mangé, mais moi je dormais !! J’en reviens pas, j’ai zappé le décollage, le dîner, le débarrassage des dîners, je regarde l’heure, ah oui, 2h quand même qu’on est parti !!! Du coup, papa et moi on n’est pas à côté car je me suis endormie avant même de demander à mon voisin s’il voulait bien changer de siège !! Enfin, il reste encore 11h de vol, argh. Le reste du voyage sera dodo, film, dodo, manger, dodo. Qu’est ce qu’il y a de plus à faire dans un avion de nuit de toute façon ? Mais je dors comme un loire ! Je regarde « the bucket list » conseillé par Xavier et le livre de la jungle 2 (trop bien de voir mon petit Mowgli !)

Arrivé à Paris, première constatation : ça parle français. Sans blague ? Je n’arrive pas à dire bonjour et merci alors j’hoche la tête et souris. Ca parle français partout, hyper perturbant, je me sens complètement déstabilisée. Je récupère Chita en 1 seul morceau après un gros stress car elle n’était pas sur le tapis mais ailleurs avec les bagages fragiles. Ouf. On se retrouve dehors 40min après l’atterrissage, record battu !

Session RER B : Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip ! Oh comme il ne me manquait pas ce bip de fermeture des portes qui casse les oreilles ! Je regarde par la fenêtre le « paysage » qui défile et là ça y est, je réalise, je me prends une claque dans la gueule. Je suis loin de l’Australie, loin des plages désertes à perte de vue, loin des champs de bananes, loin de ma vie de backpacker, loin de Barbie que je regarde pendouiller à mon sac à dos. Ce porte clé d’elle et moi est tout ce qu’il me reste. Jae est à Cairns maintenant, June aussi, ils sont encore là bas. Je prends mon portable, mais je n’ai plus de portable !! Je peux même pas envoyer un petit texto. Et je pleure, mes premières larmes coulent dans ce RER B qui me ramène à la maison. Qu’est ce que je vais faire ? Comme c’est dur de terminer quelque chose que l’on ne veut pas voir se terminer ! Et je m’endors… Le sommeil a toujours été pour moi la porte de secours quand ça va pas, et je suis contente de voir que cette porte est toujours là.

9h ish: J’arrive finalement à la maison. Rien. De nouveau je ne ressens rien. Je rentre dans ma chambre, elle est chouette quand même ma chambre, je m’y sens bien. Je regarde la tonne de courriers que j’ai. Banque et la Redoute, vite fait. Et voilà. Je vais aller ma coucher quelques heures et peut être qu’après j’appellerai quelques potes, peut être pas. Je ne sais pas ce que je veux, je n’arrive pas à déterminer ces impressions qui se mélangent. C’est comme si je me laissais déjà aller dans la négativité.

NOUVEAU DEPART. NOUVELLE VIE, ELLE EST ENTRE MES MAINS.