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mercredi 14 mai 2008

Mercredi 14 mai - où j'en suis

Voilà, j'ai posé mes valises dans cette chambre il y a 5 jours et depuis, rien ne s'est vraiment passé. J'ai pas fait grand chose. Samedi après midi, j'étais déjà en train de regarder des sites internet de boulot, juste regarder... et c'est en gros ce que je fais depuis que je suis arrivée: regarder. Je regarde des sites, je regarde des amis, je regarde Beverly Hills, je regarde mon passé, je me regarde me dégrader, et je regarde ce sac à dos trôné dans ma chambre comme un trophée. Je ne l'ai pas encore vidé, 5 jours, je n'y ai pas touché.

Ce sac qui représente le voyage, la découverte, mais surtout la liberté. Une liberté imbattable. Vider ce sac me paraissait trop dur. Laver mes habits et retirer les dernières traces de l'Australie, cette odeur, non, je ne suis pas prête. Mais je me rends compte que si en Australie ce sac représentait ma liberté, ici, il m'enchaine. Il m'enchaine à un passé, il ne fait que me rappeler que je ne suis plus là bas, ma vie est ici maintenant, ce n'est pas le ici qui me dérange, c'est le comment. Alors c'est à moi de faire en sorte de garder vivant ce sentiment de liberté, c'est à moi de faire en sorte de rendre ma vie aussi attrayante, et là où je suis. Ce sac ne m'aidera pas, ce sac est le passé et peut être le futur, mais il n'est pas le présent. Alors voilà, aujourd'hui je suis prête, je vais vider ce sac, laver mes fringues et ranger le tout dans une armoire. Et ce n'est pas un rejet du passé, c'est accepté mon présent. Du moins, je l'espère.

J'ai peur d'oublier. Des fois, je me demande si tous les souvenirs que j'ai se sont vraiment passés. Quand je me vois aujourd'hui, lamentable, sans motivation, à ne sortir que très peu de ma chambre je me dis que la Dédé heureuse, sociable, vivante qui ne s'arrêtait pas une seconde devait être un rêve. Alors je regarde mon blog et je relis mon histoire, je m'impressionne, vraiment.

Je pleure beaucoup, je me sens vraiment vraiment loin de tout ce qui m'entoure. Mes supers plans que j'avais fait ne tiennent plus la route. Trouver un travail sur Paris était le premier plan. Mais maintenant que je suis là, je réalise que ce n'est pas ce que je veux. En fait si peut être, je sais pas. Je ne sais pas si je le veux vraiment ou si je le veux pour faire "bien". Je n'ai aucune motivation et force pour trouver un boulot. On est plus en Australie, le porte à porte et les entretiens de 2sec n'existent pas ici! Elle est où la simplicité? Je suis complètement perdue et je n'ai pas de carte pour me retrouver.

Et puis je n'arrive pas à décider. Je dois choisir et m'y tenir. Je choisis et change d'avis pour rechoisir et re changer d'avis. Du coup, je passe de guide sur Paris à boulot quelque conque dans un pays quelque conque, je passe du coq à l'âne, et je m'écroule pour mieux recommencer le lendemain.

Mais malgré la difficulté, je reste persuadée que cette aventure a été la meilleure de ma vie pour ce qu'elle m'a apporté. Elle m'a transformé dans plein de domaines. Si aujourd'hui je me trouve faible et sans motivation aucune, si aujourd'hui je suis en train de vivre le pire moment de ma vie, je ne regrette rien, et si c'était à refaire, je ne changerais absolument rien.

Alors sur les conseils de mon cousin que je remercie infiniment (et à qui je souhaite un trèèèèèès bon anniversaire), je vais prendre le temps, je vais arrêter de me mettre la pression, je vais arrêter de regarder des sites de travail qui me font plus peur qu'autre chose, je vais tenter de me réveiller, de me foutre un gros coup de pied au Q, et d'aller de l'avant. Ma vie est loin d'être terminée et dans l'hypothèse que je vive jusqu'à 90ans, elle ne fait même seulement que de commencer!

Je ne sais pas par où commencer, quoi faire et que décider, mais j'ai le sentiment que la première chose à faire est de ranger ce sac. Et après? Après on verra, après j'irais sur Paris voir Roro, et après? Après je ne sais pas, après on verra. Et j'espère sincèrement que je ferais les bons choix, mais si je ne les fait pas, il n'est jamais trop tard pour changer car l'Australie m'a appris quelque chose: quand on veut vraiment quelque chose, alors on peut l'avoir, le plus dur n'est pas de l'avoir mais de savoir ce que l'on veut, et c'est la dessus que je vais travailler.

J'ai peur, je suis perdue, et j'ai mal mais aujourd'hui, je vois une petite lueur d'espoir.



5 commentaires:

Nat a dit…

c'est marrant je viens tout juste de dire à papa "mais j'en sais rien, je ne sais pas ce que je veux"! Donc je suis d'accord avec ta dernière phrase! (enfin l'avant dernière!). Quelle famille!!
Tu avais l'air toute bien via la webcam, tu avais déjà rangé ton sac? Aller bon courage et passe un bon moment à Paris avec Roro, p'tite veinarde! ;)

Xaviexpat a dit…

Je vois que mon long coup de fil n'est tombe dans l'oreille d'une sourde, c'est bien, continue comme ca ! :)
Et n'oublie pas de faire un petit bilan de competences + projet professionnel, y aura plus qu'a derouler apres ca...
Bises et bon courage avec les odeurs de ton sac (ca doit bien cocotter la-dedans)! :D
Xavier.

Anonyme a dit…

Et c'est quand que tu décides de venir boire un coup avec nousse ??

Anonyme a dit…

Ben tu blogues plus??
Comment se passe ton retour, après rangement du sac?

D&D a dit…

Ah le rangement du sac, ça vous a marqué hein!!! Ca vient ca vient, pas grand chose à dire, c'est pour ça que je n'écris plus, mais ça va venir!