Lundi 21 avril – friendly fired

Ce matin, le réveil est difficile, mouai ok, je dis ça tous les jours, mais là, on est pas mal courbaturer quand même !! A l’arrêt de bus, on attend pas mal de temps, le bus est en retard, et je réalise que vraiment on s’entend tous super bien ! On arrive à être tous mort de rire à 6h du mat’ alors qu’on est tous endormi ! Finalement on ira au boulot en taxi au frais de la ferme evidement car le bus a crevé. Du coup on arrive 30min en retard.

Adriano et Caroline, en attendant le bus

Là je vais voir Greg pour savoir ce que je fais aujourd’hui, il parle sérieusement avec Emma. Il me dit qu’aujourd’hui c’est mon dernier jour. Je lui dis non non, c’est mercredi, non Delphine, c’est aujourd’hui. Ah ? Là il explique que le marché de la banane est très mauvais, qu’il ne fais pas assez de bénéfice pour nous payer tous et on est trop nombreux à bosser. Bon ok, c’est pas grave, j’arretais dans 2 jours de toute façon, c’est juste que j’étais pas prête psychologiquement à passer ma dernière journée ici… Dans la foulée, je réalise qu’Emma et Laura sont dans le même cas que moi. Sauf que elle, elle devait rester 3 semaines de plus. Pourquoi elles ? On ne saura jamais j’imagine. Caroline a commencé la semaine dernière, ainsi que Sue et Taka, mais il les vire elles, qui sont là depuis 2mois. Michael pense que c’est parce que les nouveaux sont là pour 3, 4mois donc il a plus interet à les garder eux. Ce que je comprends, mais je trouve pas ça très juste. Surtout que leur visa s’arrête bientôt, qu’il leur manque 3 semaines pour finir leurs 3mois et que on est comme en février, il n’y a pas de boulot pour les filles en ce moment. Bref elles se retrouvent dans la même situation que moi il y a 3mois de ça. Enfin d’un autre côté, pourquoi il devrait garder des irlandaises qui parlent et rigolent, et sont absentes régulièrement ? …

Caroline sorting / Emma et ses boites


Les hangers: BG et Andy

Enfin voilà, du coup je passe ma dernière journée de travail, c’est bizarre. Je taille avec Michael, Caroline a son appareil avec elle, ouf, donc elle me le prete pour la journée. Je fais du quad toute la journée et même on bosse en quad à un moment. Les rangées de bananes sont méga longues et il n’y a que 3, 4 branches de bananes à tailler alors on marche des heures pour rien ! Hop, on monte sur le quad et on s’arrête que quand il y a des bananes à couper! Ca c’est l’intelligence de la paresse !

Michael & I / me pruning

Enfin bref, on se marre bien, même si je n’arrive pas à réaliser que je ne reviendrais jamais ici. Fin de journée, je récupère mes trucs et mes chouettes, fais signer mes papiers, dit aurevoir à Greg, gros calin à Rambo, et je monte dans le bus. Bye bye Bananaaaaaa.

Le soir, je vais au Tully hotel pour rapporter l’appareil photo de Caroline et je tombe sur Jae Jae et sa copine, ils m’invitent pour un verre, et comme d’hab, me voilà de nouveau au Tully hotel pour je ne sais combien d’heures alors que j’y étais juste passer pour déposer un appareil photo ! Je suis à la table et ça passe et repart, June, le pote de Sami, puis Andy, Adriano, un anglais, un irlandais, ça s’en va et ça revient ! Je passe bien 2h à parler avec Adriano qui se confie à moi. Il a de sérieux problèmes psychologiques celui-là… Alors je fais ma psy mais c’est pas évident des fois, enfin bref, je le raccompagne à l’étage et tombe sur June qui ne dors toujours pas. Moi je m’en fous, je bosse plus, alors papoter toute la nuit avec des gens ça me va très bien !! Bref, on s’assoit à une table et c’est reparti pour des rires. C’est vraiment dommage que j’ai rencontré June si tard, car c’est vraiment un gars génial. Il est là depuis 3mois comme moi mais je ne l’ai rencontré que lundi dernier ! Trop bête. Il est mi japonais mi français mais ne parle pas français. Et il est loin de ressembler à un japonais ! Enfin, une fois de plus je retourne chez moi à je ne sais quelle heure, j’aurais presque pu aller bosser direct je pense ! J Alalala Tully… Toute cette simplicité va me manquer. Rencontrer, partager un verre avec quelqu’un, ne pas se préoccuper du lendemain, juste savourer le moment présent, à la seconde exacte où tout ça se passe. D-2 avant mon départ…