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mardi 18 septembre 2007

TRAVAILLER POUR VIVRE et non VIVRE POUR SON TRAVAIL

TRAVAILLER POUR VIVRE et non VIVRE POUR SON TRAVAIL

C’est ce que j’ai écrit sur les australiens.

Et c’est exactement ce que je fais aujourd’hui. Je ne vois absolument aucun intérêt à travailler dans un bureau toute la journée quand je peux travailler matin et soir et avoir mon après midi pour aller à la plage par exemple. Quand on voyage, on rencontre beaucoup de personnes, et beaucoup d’entre eux me disent « I wanted to travel a bit before starting a proper job back home », proper job que l’on peut traduire par VRAI travail.

Je déteste ce mot, je le déteste tellement ! Qu’est ce que c’est pour toi un VRAI travail ? Etre dans un bureau toute la journée ? un travail qui te fait utiliser ton cerveau ? un travail qui rapporte de l’argent ? Un travail qui fait bien ? C’est quoi un vrai travail ? un travail que tu vas garder toute ta vie ? Non mais sérieux, c’est quoi ?

Serveuse n’est pas un vrai travail par exemple ? Eboueur non plus ? guide de chameau, non ? Barmaid, balayeur ? Nettoyeur de vans ? Télé prospection ? On n’a pas besoin de personnes pour faire ces boulots ? Si ? Non ? ou c’est juste un faux boulot pour rigoler ? Pourquoi travailler dans une boulangerie ne serait pas vu comme un vrai boulot ? C’est quoi la définition de travail d’abord ? D’après le dictionnaire :

Ensemble des activités sociales qui constituent toutes les productions utiles à la société

Alors quoi ? Pourquoi cette allemande veut venir en Australie pour faire des faux boulots avant de commencer un vrai boulot dans son pays ?

Nos chers parents ont du mal à comprendre ça. Leurs enfants sont les meilleurs, ils doivent donc avoir un super job qui fait super bien pour être encore plus fier. Mais est-ce que avoir un faux boulot fait de nous plus malheureux que d’autres ? Je n’en ai vraiment pas l’impression.

Moi, avec mes faux boulots, je peux changer quand je veux, partir quand je veux, essayer plein de choses différentes, choisir un travail selon l’emploi du temps que j’aimerais avoir, ne pas me prendre trop la tête car je sais que ce n’est pas le boulot de ma vie, je suis plus relaxe, et je gagne suffisamment d’argent pour vivre, et vivre confortablement si vous voulez tout savoir et même assez pour m’offrir un voyage en Asie. Je ne mange pas de pâtes tous les jours parce que j’ai pas un loyer mega cher à payer parce qu’il me fallait une maison qui fasse bien avec un travail qui fait bien et une voiture qui fasse bien. Je vis en camping, et je travaille avec des chameaux (travaillais) et je n’ai vraiment pas l’impression d’avoir une fausse vie. J’ai même plutôt l’impression que c’est ça vivre. Vivre, profiter de ce qui nous entoure, profiter des personnes qui sont auprès de nous, partager des connaissances, des expériences, des blagues et des bières, partir dans une autre ville pour rencontre d’autres personnes qui nous apprendront d’autres choses, qui nous apporteront d’autres connaissances, partir 2 jours en camping sans douche et sans lit et savourer une bonne douche chaude quand on revient, un bon matelas moelleux, rentrer après le travail et être content de rentrer pour profiter encore plus de cette vie, et tout ça, grâce à un faux job. Oui, peut être que travailler dans une boulangerie ne demande pas une grande capacité intellectuelle mais j’apprends bien plus à coté de mon boulot car j’ai le temps pour ça et l’opportunité. Et je rencontre des personnes de différend milieux. Alors je suis désolée mais un proper job pour moi ne signifie rien d’autre qu’un travail qui te permettra de vivre.

Peut être que je ne dirais pas ça si j’avais des enfants, sûrement les mots « stabilité » et « régulier » viendraient dans mon discourt mais là je vous parle de petits jeunes dans la même situation que la mienne alors non, ça me choque.

Et toi, c’est quoi ton vrai travail ? Chômeur ? RMIste ? Tu es vraiment sur que tu le veux ton vrai travail, parce que tu peux l’attendre longtemps ! Moi je n’ai jamais été au chômage, je n’ai jamais perçu un centime de mon pays, et pourtant, je n’ai fait que des faux boulots…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tes r�flexions sur le travail sont int�ressantes et m�riteraient d'en discuter... C'est vrai tu raisonnes de cette mani�re car tu es libre, jeune et sans enfants. mais tu vis perp�tuellement dans l'interrogation de "vais je trouver un job et combien de temps le garderai je". Je pense qu'� la longue, ce doit �tre stressant et pose toi la question, de quoi vivrai je, malade ou �g�e si je n'�conise pas en cotisant une retraite? Par contre vrai ou faux job, peu importe du moment que tu peux r�aliser tes r�ves et t'�panouir dans ton travail... Bon d'accord, je ne suis pas de ta g�n�ration donc forc�ment je suis d�cal�e dans tes appr�ciations sur la vie. Bonne continuation dans tes "faux jobs"!!!!!!!!!!!

Anonyme a dit…

Moi qui vais très bientôt être à la recherche d'un travail, je me pose la même question ;-)
Travailler, c'est vrai que ça définit complètement ton statut social auquel on est tous tellement attachés.
Mais travailler, c'est aussi assurer son avenir, et quand tu commences à avoir des responsabilités familiales, ben y a pas à dire, le confort qu'apporte le boulot et le salaire, c'est super important.
Après, pourquoi ne nous lâchons-nous pas davantage tant que nous pouvons en profiter?
1. pour préparer le fameux boulot qui nourrira notre famille, on fait nos stages dans les buildings grisâtres, sinon ça fait peur à nos parents;-)
2. parce que je pense que 99% des gens ne peuvent même pas imaginer vivre la vie que tu mènes en Australie. Quand ça n'a jamais fait partie de ta culture, quand jamais dans ta vie une étincelle t'as guidé vers une voie inconnue, ben tu n'y vas pas.
Non?

Anonyme a dit…

Et bé ! Ca gamberge ... en tout cas moi je traduirai "proper" plutôt par "approprié", c'est à dire adapté à la situation. Les petits boulots que tu fais sont totalement appropriés à ta situation. Le seraient-ils dans d'autres circonstances (âge, lieu, santé, famille ...)? That is the question ! A propos de questions, j'en ai 2 : après qui en as-tu (une allemande ?) et prévois-tu de rester 2 ans ? En tout cas, je suis content pour ton pied et peut-être retrouveras-tu tes chamaux bientôt.