Jeudi 24 avril – Sans amis sans vie.

Réveil à la même heure que les travailleurs après 3 ou 2 petites heures de dodo. Aurevoir à Barbie et June, je fonds en larme et me précipite dans le lit d’Emma, c’est trop dur. Ma petite barbie, ma petite sœur, ma petite maman, ma meilleure amie, ma roomate, ma cuisinière, ma psy, elle avait tous les rôles, et j’avais tous les rôles, et la voilà partie. Suivie de June, June que j’ai rencontré bien trop tard, ce qui est, en réfléchissant bien, pas plus mal, c’est un peu de souffrance en moins à gérer aujourd’hui. C’est juste tellement frustrant, tellement frustrant de rencontrer quelqu’un si top 1 semaine avant que je parte…

Je ne me recouche pas, bien trop de choses à faire, papa doit être par ici vers 9h. Je finis de packer. J’écris une lettre à Barbie pour la rebooster car la vie ne s’arrête pas, et on a eu tellement de chance de se rencontrer que l’on ne doit surtout pas être triste (ça s’applique à moi évidement). Puis un bracelet aux couleurs de la France pour June, à sa demande, et une petite lettre, petite lettre aux irlandaises, copiage de photos de la veille, je vais aux Tully Hotel pour déposer l’enveloppe pour June. Caroline est dans la chambre donc on papote quelques temps. Voilà le père est là, les sacs sont bouclées, les lettres sont écrites, les clés sont rendues, je fume ma dernière clope sur le balcon en regardant les montagnes. Emma pleure, ça aide pas. Aller c’est l’heure de partir, gros calin à BG, Taka, Laura et Emma, ça renifle et souris, ça cache très mal ses émotions, oui ça pleure, ils me raccompagnent au portail où le père récupère un zombie, crevé, vidé, triste, sérieusement sans vie. Je monte dans la voiture, dernier coup d’œil à l’hôtel, dernier salut de la main, salut les copaings, salut Tully. C’est un nouveau chapitre de terminé, c’était une belle histoire, ce chapitre était vraiment chouette, et c’est très dur d’y mettre un terme, vraiment très dur, car tout y était bonheur en ce moment. Vaut-il mieux partir avant que le bonheur se dégrade ? C’est ce que je suis en train de faire.

Je ne les reverrais sûrement pas, c’est ce qui rend les départs difficiles, mais je reste persuadée que je suis la plus chanceuse du monde de m’être fait des amis si si proches en si peu de temps, si proches, des vrais…

Bye bye Tully…