Dédé down under

Barbie et moi, on est cloué au lit, pas une pour motiver l’autre, et ce pendant 30min quand finalement, on réalise qu’on est en retard ! Mais c’est pay day, déjà ! :) Déjà ?

30 min de hanging, 2h30 de pruning sous la flotte, pause, 1h de pruning sous la flotte, 30min de cutting, le boss vient me voir, 2 faux à la main, grand sourire « je peux vous aider ? », il me tend une faux. « vous voulez que je taille ? », oui qu’il dit, et avec moi !!!! « Tailler ? maintenant ? sous la pluie ? et avec vous ? c’est une blague ? » non !! Tamaraaaaaaaaa, sauve moi, je veux pas y aller, s’il te plait aide moi ! Le boss rigole aller hop on y va, on a 1h ! Le plus dur quand il pleut c’est d’aller sous la pluie, parce que en fait, une fois qu’on y est, c’est plutôt agréable. C’est pas froid, on est trempé en 2 sec, et pis vala ! Je travaille toujours pieds nus et j’aime bien la gadoue ! Bref, travailler sous la pluie c’est même plutôt agréable ! Et puis je préfère ça à la chaleur honnêtement. Le seul truc c’est quand on s’arrête, là par contre, il caille. 1h plus tard donc, on revient pour la pause et la je suis frigorifiée ! Je devrais emmener une tenue de rechange sèche pour les pauses quand je suis trempée.

Enfin du coup après la pause, j’ai vraiment pas envie d’y retourner ! Alors je fonce à mon poste de coupeuse de bananes, espérant qu’il m’oublie ! Mais ça y est, il n’y a plus de bananes. Fini pour la semaine ! Finalement pour la dernière heure, il nous envoie Tamara et moi et les 3 nouvelles (irlandaises) dans les champs pour stringer, enfin non, même pas stringer, mais pour vérifier les strings !! Il ne sait vraiment plus quoi nous faire faire !!! Alors on marche entre les arbres, on vérifie que les ficelles soient bien tendues, en gros, vi on ne fait rien, et je passe l’heure la plus rigolote de mon histoire Tullyienne ! Je sais pas pourquoi, sûrement la fatigue, la pluie, la fin de semaine, et tout ça, mais voir une ficelle pas tendue c’est hyyyyyper rigolo, en fait, je me dis que ça y est, on devient folle, on rigole de voir une ficelle pas tendue, on fait les gros yeux quand on voit un nœud différent, bref, je réalise que le boulot nous a eu, et je pars dans un fou rire impossible à arrêter, qu’il me faudra au moins 10min pour expliquer à Tamara qui finalement me rejoint, on s’écroule par terre, oui dans la boue… Et puis maintenant qu’on est en mode rire, un rien nous refait partir, notre façon de marcher (oui, on est dans la boue et sans chaussure alors ça glisse, c’est un vrai parcourt de combattants pour nous !), une glissade, d’ailleurs, on fait tellement gaffe à ne pas tomber qu’on en oublie de vérifier nos ficelles (une bonne raison de rire encore hein ?), on ne fait que marcher et rire, on se fait des bâtons de marche en branche de bananes, re crise de rire, des parapluies en feuille de bananiers, re crise de rire, et là on se croit vraiment dans un épisode de Lost dans les bananiers, re crise de rire, la pluie, la végétation, notre façon prudente de marcher, ça le fait vraiment ! re crise de rire. Enfin, je ne peux pas retranscrire tout ça mais vraiment, on en a même oublié de vérifier l’heure et se sont les klaxons du bus qui nous ont fait réaliser qu’il était 3h30, re crise de rire à courir dans la boue pour retourner au shed. Et me voilà dans le bus, trempée, dégueulasse et morte de rire toute seule, car Tamara dort à la ferme. J’ai un de ces mal de ventre, c’est terrible ! Il me faudra bien 30min pour retrouver mes esprits et arrêter de balancer un petit rire pas contenu à n’importe qui !

Retour à l’hôtel, re cour de guitare à Barbie, d’ailleurs je lui ai donné un exercice que je réalise serait bon pour moi aussi ! J’écris et là, j’ai une envie de frites, comme c’est intéressant, alors je ne m’en prive pas, je suis riche aujourd’hui !! Et puis vala, rien de bien dingue !! Demain c’est déjà le WE, la semaine est passée à toute allure, c’est bizarre, les heures passent lentement et les semaines filent… !