Jeudi 29 Novembre – c’est partiiiiiiiiii !!

Réveil un peu avant 8h par … la pluie ! On a pensé à des millions de choses, mais pas à la pluie !! Pourtant, une partie du lit est à l’extérieur ! Aller hop hop, on pack tout avec efficacité ! On passe une dernière fois au camping récupérer notre nourriture dans le frigidaire, et dire au revoir aux copaings, on récupère l’eau au magasin, dit aurevoir aux collègues et c’est partiiiii ! J’espère que Zebra va tenir le coup pour les 2000km qui nous séparent de Darwin… Notre Dame de la route, protégez nous ! Aujourd’hui on prévoit principalement de rouler car pas grand-chose à voir facilement (on ne veut pas prendre de risque avec Zebra). Les premiers 200km se passent bien et puis, alors que je conduits, la voiture broute, pas broute broute hein, les gros broutes broutes qui pour ainsi dire t’empêchent de poursuivre ta route ! Je me jette sur le bas-côté, ouvre le capot, l’eau est en ébullition, rolala ! Trop chaud ! Heureusement, on a acheté une super pompe (prévue à l’origine pour le 2^ème réservoir d’essence). Alors on pompe l’eau bouillante et on y met de la nouvelle eau. Grosse différence, la voiture repart, ouf ! Plus tard, ça recommence mais cette fois l’eau à l’air normal. On nettoie les pistons (grâce à notre super brosse prévue à cet effet J) et on reste 40min en bord de route histoire de refroidir la titine. Il fait extrêmement chaud, il n’y a rien à faire, très peu d’ombre, on attend on y laissant toute l’eau de notre corps sur les sièges de la voiture !!! J

Et puis on repart ! Toujours aussi chaud, l’air est chaud, il fait meilleur avec les fenêtres fermées ! On transpire, on boit des litres d’eau et on s’empiffre de chips et de bonbons (euh JE) !!! Je rêve d’un pub avec air conditionné et d’un bon coca bien froid avec plein de glaçons ! Oh oui, j’en rêve ! Je m’endors pour me réveiller à Fitzroy Crossing, petite ville aborigène de 1500 hab. Youpiiiii ! On fait le plein d’essence et on fonce au pub !! Je me retrouve dans un bar extérieur (donc pas d’air conditionné) avec une cannette de coca entourée d’aborigènes qui visiblement on passé la journée ici, et là, je me sens super pas à l’aise. Je suis dans un territoire aborigène, ça va de soit qu’il y ait des aborigènes, et j’en ai côtoyé à Broome, et c’est pas comme s’ils n’étaient pas humains ! Et pourtant, je n’ai que de mauvaises pensées… Ils sont supers amicaux, ils s’assoient les uns après les autres à coté de nous, nous demandent d’où on vient, se présentent, nous tendent la main, racontent leurs vies… et pourtant je me sens en danger. Je vérifie que mon porte monnaie est sur la table, je me dis que cette gentillesse est hypocrisie, que peut être pendant qu’on s’occupe de nous, d’autres sont en train de dévaliser la voiture. Je bois mon coca, Marcel a l’air à l’aise, j’essaie de ma détendre, sans succès. Toutes ces femmes autour de moi ne font que fumer et boire et parler très fort. Il est clair qu’elles ne sont pas là pour une bière entre copines en fin de journée, l’attrait de l’alcool est l’unique raison ; J’en peux plus, je fais signe à Marcel qu’on y va, dit aurevoir poliment et retourne à la voiture qui est évidement intact. Et là, je m’en veux terriblement d’avoir eu de telles pensées, une honte, ils étaient innocents… Je m’en veux d’avoir eu peur de la différence, de ne pas leur avoir fait confiance, et de ne pas leur avoir retourné ce sourire. Juste à cause des histoires des uns et des autres… Des fois, j’aimerais retrouver l’innocence et la naïveté d’un enfant… Ces pauvres aborigènes que les blancs ont mis de côté, les ont exclus, leur ont apporté cette douce boisson qu’est l’alcool en échange de leur richesse, et c’est moi qui ne suit pas amicale ? Le monde tourne à l’envers… Enfin, c’est une bonne leçon !

On repart donc, petit arrêt sur le pont pour quelques clichés de la rivière Fitzroy.

La nuit commence à tomber mais il fait toujours aussi chaud. On nous a conseillé de dormir à l’extérieur de la ville donc on prévoit de rouler un peu jusqu’au prochain parking. La voiture rebroute, la titine est fatiguée, alors on s’arrête pour la nuit ! Le ciel est noir, on voit des éclairs au loin, le vent souffle, pas bon… !! On mange très vite saucisse / purée, miam miam ! et on dort pas tard !

Distance parcourue : 464km, ¼ du trajet ! J

Coucher de soleil en bord de route

Les autoroutes :

Les autoroutes des l’ouest australien sont comment dire… différentes ! C’est une route, droite, sans voiture (ou une de temps en temps qui nous double car on ne roule pas vite – 80) C’est donc long et fatiguant ! Il est déconseillé de rouler plus de 500km par jour, surtout avec cette chaleur. Il y a des aires de repos tous les 100, 200km et de l’essence, euh… il peut ne rien y avoir pendant 400 bornes !!!

Mais l’avantage, c’est que les paysages sont sublimes, on peut s’arrêter n’importe où et quand on le veut ! Bref, nous voilà pour la nuit au bord de « l’autoroute » avec pour seule lumière celles des étoiles et des éclairs au loin (c’est joli mais ça éclaire pas beaucoup !!!) J’espère que l’on ne va pas se faire attaquer par une vache sauvage !!

Termitières en bord de route