Dernier jour de travail, je suis déjà crevée, pourtant je n’ai travaillé que 2 jours !! Ce matin, le big boss me demande de le suivre car je suis grande, ah ? Voilà comment je me retrouve avec Jonny, le copain allemand de l’allemande Dora avec qui j’ai bossé hier (faut suivre hein !!) à « bagger » les bananes, sur la pointe de pieds, perché sur un sceau, dans la boue, c’est d’un pratique !! Bon, un peu de vocabulaire car je sens que mes explications franglish sont loin d’être claires.
Le travail dans les plantations consiste en :
Planting : planter les bananiers, jamais fait mais il parait que c’est très dur car on est en plein soleil, sans aucune ombre.
Humping : pas sur du mot, mais c’est ce que je comprends. Boulot de mec qui consiste en couper la branche de bananes. Très lourd, jamais une fille sera demandée de faire ça. Ca peut peser jusqu’à 100kg
Stringing : boulot de filles et mecs à l’occasion. On redresse l’arbre qui s’écroule à l’aide d’une ficelle qui a été préalablement installée et on l’accroche à un autre arbre opposé.
Bagging : On enfile un sac sur la branche comportant les bananes pour protéger les bananes du soleil, oiseaux… Apparemment, les bananes peuvent attraper des coups de soleil !! Les filles marchent avec une tonne de sacs et les posent par terre devant chaque branche et les mecs se baladent avec une échelle pour les accrocher. Sauf que comme je suis grande, on m’a demandé de faire ça également. Et puis pas assez d’échelles pour tout le monde donc j’utilise un sceau, vive la stabilité !! C’est fatiguant, et assez chiant je dois dire. J’ai de la chance, je ne vois que très peu d’araignées dans cette ferme, et quand j’en vois, elles sont toutes rikiki !
Voilà les 3 principales activités, sans oublier le coupage d’arbre et branches mortes, l’entretien, l’insecticide…
Puis il y a le travail dans le « shed » :
Le camion arrive avec les branches de bananes, un mec les suspend (hanging), elles arrivent aux coupeurs qui coupent les bananes (cutting), qui les balancent sur un tapis plein de flottes, qui arrivent à des filles qui font le tri des bonnes et pas bonnes et les séparent car elles arrivent à 20 bananes accrochées ensemble, ces bananes continuent leur chemin pour arriver aux packers qui les mettent en cartons par taille, et poids (packing !). Packer demande un minimum de formation, c’est pour ça que le boss m’a mis au cutting et non au packing. Et vala !
Maintenant vous savez tout, ou du moins, autant que moi !!!
Bref, aujourd’hui je bag. Le vendredi on finit à 13h, du coup on n’a qu’une seule pause et nos shifts sont plus longues. Mais on est tout seul avec Jonhy, indépendants, donc on travaille dur mais sans pression. A 10h, on rentre au shed avec le tracteur, à 10h30 on repart, Jonhy loupe son virage et défonce le bungalow qui sert de bureaux, mais il n’y a personne, donc on repart dans nos champs ! Le tracteur tire une remorque d’au moins 5m de long, donc bah voilà, il a arraché le coin du bungalow !!
A 13h on rentre, j’oblige Johny à dire au boss que c’est lui, ce qu’il fait. Le boss le prend très bien et le remercie même de le lui avoir dit, car bien sur, il avait déjà remarqué !! De toute façon, il ne peut rien faire, je suis persuadée que légalement, on a pas le droit de conduire ces engins avec un petit permis B !!! Un petit plouf rapide dans la rivière avant de rentrer. Aujourd’hui, il faisait 40°, ce n’est pas humain de travailler par cette chaleur, on se sentait tous mal. Avec Johny, on s’est fait une pause de 20min tellement on était au bord de l’évanouissement… Ce petit plouf dans la rivière était comme un cadeau. Parait qu’il peut y avoir des crocodiles, mais je vous assure que si vous étiez à ma place, les potentiels crocodiles seraient la dernière de vos préoccupations ! Je vois cette rivière comme un retour à la vie ! De toute façon, si crocodile il y a, ça serait un petit crocodile d’eau douce donc faut vraiment pas avoir de chance pour être attaqué et si je ne me baigne pas, je vais mourir de toute façon !! J
Retour à la maisonnnnnnnnn, douche et sièste ! Ce soir, on fait la fête, décompression autour de quelques verres, on est sage toute la semaine, donc le WE, on se lâche ! Plus tard, je sors la guitare, et croyez moi ou pas, mais je me suis tellement déchaîné que j’ai joué jusqu’à en perdre ma peau… et mon sang. J’en reviens pas, j’ai rien senti, c’est Chris qui me fait remarqué qu’il y a du sang sur Chita (ça y est, ma guitare a été baptisée, Chita, signifiant guitare en Taiwanais, pourquoi faire compliqué hein !) Du coup, je ne peux plus jouer, bouhou… Un petit tour au Rafters, le bar / boite de Tully qui est au backpacker. C’est vraiment pour faire plaisir à Barbie parce qu’elle attend ce moment avec impatience, et parce qu’on commence à devenir bruyants pour ceux qui ne font pas la fête ! Mon rôle là bas est de surveiller Barbie, elle a trop bu, elle est sexy et se dandine sur le danse floor, et je vois ces australiens s’approcher comme des requins, donc je ne la quitte pas des yeux, quitte à me dandiner avec elle pour faire fuir les mauvais esprits… Et puis je la confie à Eddy, le roommate de Jae et retourne à l’hôtel. On finit la soirée là où on l’a commencé et on va se coucher à … aucune idée ! Barbie revient heureuse d’avoir pu danser, je l’a met au lit, on éteint les lumières !!
1 commentaire:
Que buvez vous dans vos tasses nescafé? Hum!! du rhum blanc, vodka, gin??? Heureusement que vous vous dépensez dans la journée.. sinon bonjour les dégats sur votre morphologie! éh! éh!
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