Quand je parlais de désorganisation totale dans les transports mon 1er jour, je dois dire que l’on s’y habitue très vite ! En fait, ça parait super compliqué pour nous qui sommes habitués à des horaires, des endroits précis où prendre le bus ou s’arrêter… Finalement, la simplicité est chez eux. On se plante en bord de route, n’importe où et on hèle le premier Jeepney, tricycle, bus que l’on veut. Evidement ici il y en a toutes les 5min ! On hèle, il s’arrête, on dit où on va et il nous arrête là où on demande en disant simplement « para », ce qui peut être également n’importe où ! L’inconvénient c’est que des petites distances peuvent prendre du temps si le chauffeur doit s’arrêter toutes les 2 sec ! Mais le gros avantage, c’est qu’on a pas le stress de l’heure, flute j’ai râté mon bus, je dois attendre 1h ! Et vous savez bien comme je suis la spécialiste des ratages de bus !!! Bref ça me plait beaucoup !
Donc pour aller à Iba, on hèle le Jeepney, puis on prend le bus qui s’arrêtera au plus loin à Santa Cruz. On reste sur la même route pour prendre un autre bus qui lui ira à Dagupan. Beaucoup de changement dans la plus grande simplicité !! En chemin, déjeuner express ! Ici quand on achète un repas à emporter, on met la nourriture dans un sachet en plastique ! C’est pas très pratique, surtout quand on mange dans un bus aux Philippines !
Le truc c’est que la dédé aujourd’hui est malade ! Je pensais que mon nez faisait des siens à cause de la pollution, mais j’ai plutôt un gros rhûbe comme je sais bien les faire ! L’arrivée à Dagupan est … pfff les villes peuvent être détestables des fois ! C’est bruyant et ça pue. Les routes sont pleines à craquer, du monde partout, une grouillade, mais là, ça en devient même irrespirable. J’ai les yeux écarlates, le nez comme une patate et je tousse. Là je réalise le taux de pollution, c’est vraiment extrême, je ne comprends pas ça, je suis trop française pour comprendre je pense. Ils vont tous crever à cette vitesse. Vite, faut que l’on se tire ! Malheureusement, le prochain bus pour Baguio est à 3h30 du mat, il doit être dans les 18h je pense. On décide donc de prendre un jeepney histoire de s’éloigner de la ville et se rapprocher de Baguio. Bien sur, tous les chauffeurs de tricycle nous sautent dessus. Il nous propose 300pesos ! 300, je crois rêver… Je commence à avoir des idées des prix quand même !! 300, il nous prend vraiment pour des cons ! Je rigole et l’envoie bouler gentiment. Finalement on prendre le Jeepney pour San Fabian pour … 18 pesos par personne ! ;)
Franchement, c’est vraiment chiant, tout tourne autour de l’argent ici. Je les comprends complètement en fait. On est blancs, on est riche, ils essaient ! Mais c’est pas comme si mes 3000$ m’étais tombé dessus, j’ai quand même travaillé dur pour ça, et vous le savez… Mais pour eux, on est Américains, 50 pesos représente donc 1$ pour nous américains alors ils y vont à la hausse, gros raz le bol. Je ne fais confiance à personne quand il s’agit de prix. Sérieux, demander 300 pesos au lieu de 36 !!!
Et ce qui est marrant, c’est que quand ils comprennent qu’on ne rentre pas dans leurs jeux, ils n’insistent pas (enfin tout est relatif) et vont finir par nous aider !! On avait 10 chauffeurs de tricycle nous disant quel jeepney prendre, ils vont en arrêter un et nous aider à y monter, prennent nos énormes sacs et les mettent dans le jeepney, et pour rien ! Ils ne s’attendent à rien en faisant ça car tout va très très vite !! Ils sont extrêmement sympas mais nous prennent pour des cons, voilà c’est ça !
Dans le jeepney, on ne sait pas trop dans quoi on s’est embarqué, alors on demande autour de nous si ils connaissent un endroit où dormir pour la nuit. Une jeune madame décide de nous aider, mais pas qu’un peut. On arrive au terminal, on prend un tricycle (imaginer un tricycle avec 2 gros sacs de voyage + 2 sac à dos + 2 guitares + 1 conducteur + 3 passagers… !! La prochaine fois, faut que je prenne une photo !! Je ne comprends même pas comment la moto fait pour avancer !!!) Bref, la madame vient avec nous et nous emmène dans un resort. 1050 pesos pour la nuit dans une hutte sans clim, sans TV, sans toilette. J’ai envie de vomir. Je leur dit clairement que non (je ne sais pas où on va finir mais il est hors de question de payer autant.) Marcel leur fait comprendre qu’on ne peut pas payer autant. Mais c’est trop tard, quand le prix est annoncé, ils ne peuvent pas vraiment faire marche arrière. La dame dit qu’elle connaît un couple qui a quelques chambres mais ce n’est pas un resort, plus simple. Oui oui oui, très bien, et on repart. Arrivé là bas, ça parle prix en tagalog, ça discute, on ne comprends rien évidement mais cette discussion est méga importante. Le prix tombe, 500 pesos, ouf, on accepte. On paye 50 pesos pour le tricycle, ce qui est bien trop, mais on est pas vraiment en mesure de marchander. Et on remercie bien la madame. Je ne sais pas ce que l’on aurait fait sans elle !
Moi j’en peux plus, il doit être 19h, je m’effondre sur le lit, Marcel me fait des petits massages avec du baume de tigre et je m’endors super vite. Je sais que mon rhume va prendre 2 jours avant de s’améliorer, plus que demain, courage !
Contraste dans la chambre!!
Les moins du jour :
- Un gros raz le bol de se faire avoir sur les prix
- Les villes sont horribles, un bordel inimaginable dans lequel il faut se faire une petite place. J’espère que je vais m’y habituer car là, ce soir, j’ai le sentiment que j’ai fait une énorme bêtise en prévoyant 1 mois ici… D’autant plus que les loyers sont quand même assez chers, et 1 mois à ce rythme là… je pourrais dire au revoir à la Thaïlande ! En même temps ce soir j’ai qu’une envie c’est de prendre l’avion et m’enfermer dans ma maison de gif sur Yvette, chez mon pôpô ! J
Les + :
- On trouve de la nourriture super bonne pour vraiment pas cher et partout aux 4 coins des rues.
- Les philippinos sont d’une extrême gentillesse malgré le fait qu’ils essaient de nous prendre notre argent ! en tout cas, ils ne le voleront pas par exemple.
Bref, c’est super dur de dire si j’aime ou pas, il y a des moins vraiment lourds, mais les plus ne sont vraiment pas négligeables ! Enfin, demain on devrait être dans les montagnes, ce qui signifie pas de tricycles car ils ne peuvent pas grimper ! gnark gnark gnark ! Espérons que l’air des montagnes soit sauvé !
Masinloc
1 commentaire:
ou la la je vais vivre un vrai culture choc en venant du pays où les trains sont TOUJOURS à l'heure!! (et les bus à 5 minutes près...). Mais j'ai hâte d'essayer tous ses transports en commun! :)
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